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L’action auprès des auteur.e.s de violence

L’intervention socio-judiciaire

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La mission

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Soutenir la prise en charge des auteur.e.s des violences conjugales pour prévenir la récidive.

Dans la continuité du Grenelle des violences conjugales et dans le cadre de la lutte contre les violences intrafamiliales, la Sauvegarde 56 a mis en place un dispositif d’accompagnement renforcé comprenant :

    • Une prise en charge psychologique spécifique permettant un travail sur les causes du passage à l’acte et la prévention de sa réapparition.
    • Un appui socio-éducatif renforcé auprès des personnes.
    • Une possibilité d’hébergement pour rendre l’éviction du domicile conjugal immédiate (en cas de besoin) et ainsi, protéger la victime.

La personne auteur.e des violences doit adhérer à la démarche. Sa prise en charge sera alors adaptée avec des propositions individuelles et collectives, des entretiens d’évaluation ainsi que des bilans.

En savoir plus…

Accès, public et territoire

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Public adulte. Hommes, femmes, sur le département.

« Nous abordons les choses dans une dimension globale »

Nous apprenons beaucoup des individus. C’est d’eux et de leurs symptômes, que nous tirons matière à imaginer de nouvelles méthodes d’intervention. Les auteur.es de violence ont des difficultés à saisir les limites du corps ; ce qui est atteignable et ce qui devrait rester distant. Nous travaillons avec le corps artistique, comme par exemple des chorégraphes, des danseurs de rue ou des graffeurs qui connaissent le milieu carcéral et les corps cabossés. Notre but est de redonner du mouvement et de la souplesse. Nous abordons les choses dans une dimension globale, en intégrant les questions de sexualité, la gestion des émotions, le traitement des difficultés relationnelles et la complexité des situations.

« J’espère avoir droit à une deuxième chance »

Ma femme a déposé plainte pour violence conjugale. Je me suis retrouvé en garde à vue puis je suis passé au tribunal. Mon contrôle judiciaire prévoyait une interdiction de rentrer en contact avec elle ou de m’approcher de son domicile. Je n’avais pas de papiers, pas d’affaires, pas de téléphone. J’allais me retrouver à la rue. Heureusement, j’ai été logé par la Sauvegarde 56 quelques semaines avant que je ne retrouve un appartement. Au sein du CPCA, j’ai vu la psychologue deux à trois fois par mois dans un premier temps. En parlant avec elle des événements, j’ai pu prendre conscience que ce j’ai fait. C’est impardonnable. Je m’en veux énormément et je n’arrive pas à me pardonner à moi-même, j’aimerais pouvoir tout effacer. C’est impossible bien-sûr, mais je crois que tout le monde a droit à une deuxième chance. J’espère en avoir une à mon tour.

« Aujourd’hui, je vais mieux »

Je suis impulsif, hyperactif et insomniaque. J’ai fait des choses regrettables. La Sauvegarde 56 m’a beaucoup aidé. Ils sont venus me chercher au tribunal, m’ont aidé à trouver un logement et grâce à eux, j’ai pu avoir un vélo au collectif « l’Abri Syklett ». La psychologue du CPCA m’a mis en contact avec un psychiatre et avec un coach de boxe. Aujourd’hui, j’ai un traitement pour mes nerfs, j’ai repris le freestyle et la boxe thaï. Je vais mieux et je suis plus calme. Je vais pouvoir travailler au port de pêche.

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