Avant, je vivais dans un logement thérapeutique suite à une hospitalisation au Centre Hospitalier de Charcot. Je savais qu’une structure allait s’ouvrir. Je suis là depuis l’ouverture de la résidence d’accueil Foch, il y a 9 ans. J’ai pu choisir mon appartement, j’ai une activité théâtre avec des infirmiers du Centre Médicopsychologique de Blanqui. Je fais mes courses, je vais me promener, je vais boire mon petit café en ville le matin… Les éducatrices sont là pour nous aider pour les démarches administratives qui nous dépassent vite. Ça me sécurise et me convient parfaitement, c’est ce que je cherchais. Chaque jour il y a quelqu’un à qui parler.

Il n’y a pas si longtemps, j’étais en grave dépression, à la rue. Au Centre d’hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), je pouvais manger et prendre une douche. Ils se sont occupés de mes papiers. Grâce à leur aide, j’ai eu accès à la Complémentaire Santé Solidaire (CMU) et ils m’ont poussé à aller au Centre Hospitalier de Charcot pendant une semaine. On m’a parlé de la pension de famille de l’Estérel, j’ai pu m’y installer quand une place s’est libérée. Les éducatrices nous aident pour les démarches administratives et nous avons plusieurs activités. Je me sens mieux maintenant, plus équilibré, plus en sécurité aussi.

Il y a quelques années, j’ai été diagnostiqué pour une maladie génétique incurable. J’ai été mis en arrêt de travail long, puis en invalidité. Avant ça, je travaillais 6 jours sur 7, j’avais une vie sociale très riche. Avec cette maladie, je me suis retrouvé tout seul à la campagne. Je suis rentré en grande dépression. Deux amis m’ont amené aux urgences du Centre Hospitalier de Charcot, où je suis resté un mois et demi. De Charcot, je suis venu ici. Revoir du monde et trouver les éducatrices, ça m’a permis de me construire. Le fait qu’elles soient là quand on a un problème administratif, qu’on puisse toujours compter sur elles, c’est très aidant. Il m’a fallu 4 ans pour me retrouver.